lundi 02 juin 2008
De violents orages s'abattent sur la commune if (document.getElementById('surTitre640044').innerHTML == "") document.getElementById('surTitre640044').style.display = "none";
cacheNePasAfficher('640044');
De
la boue dans les moindres recoins des maisons ! Hier, à Pouzauges, les
habitants ont tenté de nettoyer les dégâts avec les moyens du bord.
OAS_AD('Position1');
[img][/img]
[img][/img]
cachePubVide('pubDetailArt');
Caves et garages inondés, route coupée : les pompiers sont intervenus
plus de cent fois, samedi soir, à Pouzauges. Près de cent millimètres
d'eau sont tombés en deux heures.« De mémoire de vieux Pouzaugeais, je n'avais jamais vu ça ! »Samedi soir, Michel Roy, le maire de la commune vendéenne, était sur
tous les fronts. De 18 h à 21 h, de violents orages se sont déchaînés
sur Pouzauges et ses alentours.Une cinquantaine de pompiers de neuf
casernes ont été mobilisés : Pouzauges, Apremont, Beaurepaire,
Chantonnay, La Mothe-Achard, Les Herbiers, Moutiers-les-Mauxfaits,
Saint-Fulgent et Sainte-Hermine. De 18 h, samedi, jusqu'à 6 h du matin
hier, ils sont intervenus à plus de cent reprises.Des coulées de boueDes
caves et des garages de maison ont été inondés, des talus se sont
écroulés, emportant dans leur sillage des coulées de boue. En deux
heures de temps, de 18 h à 20 h, près de cent millimètres d'eau sont
tombés !
« La circulation a été très perturbée, ont indiqué les sapeurs-pompiers de Pouzauges.
Samedi,
la route en direction de Saint-Michel-Mont-Mercure a été momentanément
coupée. En revanche, celle qui mène au lieu-dit le Theurat est toujours
impraticable ; elle s'est en partie effondrée ! » Le maire indiquait, hier soir, qu'un couple et ses enfants habitant le hameau avaient dû être relogés dans un gîte rural.
« À La Flocellière, poursuivent les pompiers,
la foudre s'est abattue sur une maison. Le feu a été rapidement maîtrisé. »Certes,
les orages n'ont blessé personne mais beaucoup de Pouzaugeais sont
abasourdis. C'est le cas de Denise Préaud, 88 ans, prise au piège dans
sa maison avec de l'eau à mi-cuisse. Quarante centimètres d'eau dans
les pièces, de la boue infiltrée dans les moindres recoins. Paniquée,
elle a appelé ses enfants au secours. Ils l'ont évacuée eux-mêmes.
Hier, ils tentaient de réparer les dégâts.À la Pépinière de
l'Étoile, Didier Cottreau, l'un des trois cogérants, essaye d'encaisser
le choc en regardant son magasin. Installée dans une cuvette, sa
jardinerie de 2 700 mètres carrés a été dévastée. L'eau a grimpé
jusqu'à plus de 80 centimètres. Des centaines de plantes, des sacs
d'engrais sont bons à mettre à la poubelle. S'il est assez confiant du
côté des assurances, il craint pour la remise en état de son magasin. «
Autant d'humidité, ça peut faire des ravages. »Menaces de fermeture à l'écoleÀ la maison de retraite des Collines, le restaurant et l'entrée ont été inondés.
« Heureusement, les résidants étaient déjà montés dans leurs chambres, a rassuré Michel Roy.
Nous n'avons pas eu à les évacuer. »À l'école maternelle Françoise-Dolto, près de 200 parents, enseignants et enfants fêtaient, samedi, le 30
e anniversaire de l'école et le départ en retraite de la directrice, Annick Clain-Métier.
« On peut dire que ça a été arrosé ! », plaisantait l'enseignante.
Nous
avons eu à certains endroits près de cinq centimètres d'eau et de boue.
Dans les salles de bain, il y avait tellement de fuites qu'on aurait
dit une douche. » Hier matin, tout avait été déjà nettoyé
grâce, notamment, à la mobilisation des parents et des enseignants.
L'école sera bien ouverte ce matin, alors qu'on avait envisagé, ce
week-end, de la fermer.Aujourd'hui, toutes ces personnes sinistrées n'attendent qu'une chose : appeler leur assureur et estimer le montant des dégâts.Agnès MÉTAYER.