lundi 02 juin 2008
Enfant du lac: l'ex-compagnon en garde à vue if (document.getElementById('surTitre640050').innerHTML == "") document.getElementById('surTitre640050').style.display = "none";
cacheNePasAfficher('640050');
Les
enquêteurs sur place dans un immeuble du centre de
Saint-Hilaire-de-Riez. L'ex-compagnon d'Anne Deriez vient d'être
interpellé. : Joël Le Gall
OAS_AD('Position1');
cachePubVide('pubDetailArt');
En Vendée, l'enquête avance, après le sauvetage d'un garçon de huit ans
dans un lac, vendredi, et la découverte du corps de sa mère, samedi. Un
homme est en garde à vue depuis hier après-midi.CHALLANS. - Il est 13 h 30, dimanche. Un homme,
« témoin numéro un » dans
l'affaire qui secoue la Vendée, depuis vendredi, est interpellé en
douceur, au premier étage d'un petit immeuble du centre de
Saint-Hilaire-de-Riez, rue Clemenceau. La commune se situe tout près de
Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Le quartier a été bouclé.
« L'interpellation a été sereine, pas de bonne grâce, mais sans altercation », souligne le commandant Bertrand Depierre, officier de communication de la gendarmerie des Pays de la Loire.Visage dissimulé sous un vêtementL'homme
interpellé n'a pas encore 30 ans. Il était, jusqu'à il y a une
quinzaine de jours, le compagnon d'Anne Deriez, retrouvée morte samedi,
victime d'un coup violent porté à la tête, à son domicile de
Bois-de-Céné, à 10 km au nord de Challans. Le visage dissimulé sous un
vêtement, il est escorté jusque dans la cour de l'immeuble, puis
conduit à la gendarmerie de Challans. La jeune femme qui le
loge est également emmenée à Challans. La voiture du suspect est
installée sur une dépanneuse, transportée, elle aussi, à Challans, pour
être examinée. La garde à vue (filmée) de l'ex-compagnon d'Anne Deriez
est décidée par le procureur de La Roche-sur-Yon, Pierre Sennes. Hier
soir, la personne qui le logeait était toujours entendue par les
enquêteurs.Il aurait jeté l'enfant à l'eauL'enquête s'est
orientée vers Saint-Gilles-Croix-de-Vie, hier matin, après les
révélations du fils d'Anne Deriez, Antoine, huit ans. Il avait été
retrouvé inanimé, vendredi, flottant sur le lac d'Apremont, à 15 km au
sud de Challans. Il avait été sauvé
in extremis par un
promeneur et transporté au CHU de Nantes. Dimanche matin, alors qu'il
était tiré d'affaire, il a confié aux enquêteurs qu'il avait été emmené
de force par l'ex-compagnon de sa mère, vendredi matin, de très bonne
heure, jusqu'à Apremont. Là, il a expliqué que le suspect l'aurait jeté
d'un ponton de la petite plage, située au bord de la retenue d'eau.Vers
10 h 30, une vingtaine de gendarmes, dont certains avec des gilets
pare-balles, d'autres avec des mitraillettes, sont allés « visiter »
deux aires occupées par des gens de voyage avec leurs caravanes, avant
d'arriver dans cet immeuble de Saint-Hilaire-de-Riez. Un immeuble
« qui faisait partie des points de chute de la personne recherchée ». L'homme gardé à vue appartient à la communauté des gens de voyage,
« mais était sédentarisé, exerçait une profession (N.D.L.R. : ferrailleur) »
, poursuit le porte-parole de la gendarmerie.Dans
la région de Challans, l'émotion est grande. Anne Deriez était la fille
du maire de Bois-de-Céné, Michel Deriez, également président de la
Communauté de communes du pays challandais
(lire Dimanche Ouest-France hier).Quand à Antoine, il est entouré de plusieurs gendarmes qui le veillent
jour et nuit, dont deux spécialisés dans les affaires de mineur en
situation de stress. Il est cependant
« médicalement tiré d'affaire. Sa situation physique est jugée bonne ».Philippe GILBERT et Jean-Marie LE PROVOST.