Charles Schneider: «La fin de PJ est radicale»A la une
• Le 28/11/2008 par Isabelle Mermin
Charles Schneider,
l'un des derniers rescapés du commissariat du canal Saint-Martin, vient
de tourner les ultimes épisodes de «PJ» dans le Xe, à Paris. Il évoque
le capitaine Bernard Leonetti, son personnage depuis la création de la
série, en 1997.
Voilà longtemps que vous donnez vie au capitaine Leonetti: ne commençait-il pas à vous peser ?Charles Schneider: Non, j'ai été heureux pendant onze ans. Leonetti est un bon ami, même
s'il m'est arrivé de le détester aussi. Je suis plutôt carnivore,
j'amène les personnages à moi, je les bouffe! Aujourd'hui, la série,
avec ses 52 minutes, est un peu dépassée, elle est devenue davantage
une série française traditionnelle. Elle va s'arrêter parce qu'elle est
limitée géographiquement. Nous avons battu des émissions d'
Arthur, mais maintenant «
NCIS» nous dépasse (7 millions contre 3,7 pour «PJ», ndlr).
Leonetti faisait partie des murs...C'est
le dinosaure de la série, avec Nadine Lemercier (Valérie Bagnou-Beido).
Il fallait qu'il reste dans le décor pour que l'on reconnaisse la PJ
qui a vécu tellement d'arrivées et de départs : le capitaine Fournier
(Bruno Wolkowitch), le commissaire Chantal Saboureau (Nathalie Cerda),
qui va nous secouer un peu... De second, je suis devenu premier le
temps d'installer les nouveaux. Il est un peu cucul, mon pépère, il se
fait souvent snober mais il s'y croit. Face à Rayann Bakir (Jalil
Naciri), c'est un vrai fonctionnaire.
Que devient sa vie privée ?J'ai
tout fait, même une scène sado-maso. J'ai été deux fois marié, mais
avec Cora les choses se gâtent. La fin de la série est vraiment
originale, c'est une fin radicale. «PJ» ne fait pas semblant quand elle
s'arrête, mais patience...
Comment s'annonce l'après «PJ» ?Je
serai bientôt un valet dans «La Dame de Monsoreau», une fiction
prestigieuse de France 2. Fini le commissariat poussiéreux, j'enfile un
costume! Je retrouverai Pierre Mondy, avec qui j'avais tourné les
premiers épisodes des «Cordier».